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Les traumatismes du développement

 

Avez-vous déjà entendu parler des traumatismes du développement ?

 

 

Les traumatismes du développement, aussi appelés traumatismes complexes, désignent les expériences difficiles et stressantes vécues par une personne  généralement pendant les premières années de la vie, une période où le cerveau et le système nerveux de l’enfant sont particulièrement malléables et influencés par l’environnement.

 

Contrairement aux traumatismes aigus, qui surviennent lors d’un événement isolé (comme un accident ou une agression), les traumatismes du développement résultent d’expériences répétées ou continues, comme des abus physiques ou sexuels, de l'exposition à la violence domestique, mais aussi de la négligence.

 

Ces expériences ont un impact profond sur le développement émotionnel, cognitif et social, et peuvent influencer la manière dont une personne perçoit le monde et interagit avec les autres tout au long de sa vie.

 

Exemples de situations traumatiques dans l'enfance

  • Abus physique, émotionnel ou sexuel.

  • Négligence émotionnelle ou physique : Par exemple, ne pas recevoir suffisamment d'attention, de nourriture ou de soins médicaux.

  • Exposition à la violence domestique : Assister à des conflits violents entre les parents.

  • Perte ou séparation d’un parent ou d’un soignant : Que ce soit à cause d’un décès, d’un divorce, ou d’un placement en famille d’accueil.

  • Rejet ou abandon par des figures parentales.

 

 Qu’est-ce que ça entraîne ?

 

Les traumatismes du développement peuvent provoquer une série de difficultés, notamment :

 

1. Sur le plan émotionnel :

  • Régulation émotionnelle difficile (colère, anxiété ou tristesse extrêmes).
  • Hypervigilance (sensation d'être constamment en danger).

  • Faible estime de soi et sentiment de honte.

2. Sur le plan cognitif :

  • Problèmes de concentration et de mémoire.

  • Distorsions cognitives, telles que des croyances négatives sur soi ou le monde.

  • Difficultés d’apprentissage.

3. Sur le plan social :

  • Difficulté à nouer des relations saines et sécurisées.

  • Tendance à éviter les relations intimes ou, à l’inverse, à rechercher des liens dépendants ou dysfonctionnels.

  • Peur de l'abandon ou de la trahison.

4. Sur le plan physique :

  • Troubles somatiques, comme des maux de tête ou des douleurs chroniques.

  • Dysrégulation du système nerveux, pouvant conduire à des maladies liées au stress.

 

Que peut-on y faire ?

 

 Si vous vous sentez concerné, sachez qu’il est toujours possible d’aller mieux. N’hésitez pas à demander de l’aide!

On a souvent tendance à penser que si on n'a pas été battu ou violé pendant notre enfance, alors on n'a rien vécu de grave et on imagine que cela ne vaut pas la peine de se pencher sur cette période fondamentale de notre vie. On minimise facilement l'impact qu'ont pu avoir nos conditions de vie et notre entourage.

Soigner un traumatisme du développement est un processus qui demande du temps, et de la patience. Cela implique de travailler à la fois sur les émotions, les croyances, les comportements et les relations, de préférence accompagné d’un thérapeute.

 


 

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